Nous ne sommes pas rentables
performance et installation pour la Centrale | vitrine, de septembre 2024 à janvier 2025
Commissaire TANIA NASIELSKI
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Centrale | vitrine
Rue Sainte-Catherine 13
1000 Bruxelles
« Pour la Centrale | vitrine, Gladys Sauvage questionne notre rapport au geste et à notre pouvoir de création en proposant une installation performative et évolutive. A quelques rues de la Grand-Place, berceau des dentellières, elle crée une dentelle aux fuseaux au sein de la vitrine, à l’image des dentellières bruxelloises.
A la fin du XIXème siècle, les dentellières jouaient encore de leurs fuseaux dans les vitrines bruxelloises. L’ère industrielle puis l’automatisation ont aujourd’hui rendu cet artisanat presque obsolète. Plus assez rentables, les dentellières ont disparu.
Gladys Sauvage construit son métier de dentelle spécifiquement pour la Centrale | vitrine. Penser et construire son outil de travail est une manière pour l’artiste de se réapproprier ce savoir-faire. Elle fait corps avec son métier de dentelle tel une extension de ses mains. A travers cette technique d’antan au geste lent, Gladys Sauvage interroge le concept de production de masse et de rentabilité.
La dentelle ou le mycélium se propage dans la vitrine tout au long de l’exposition. L’artiste y œuvre en temps réel à différents moments : les 19 et 20 septembre, les 9, 10, 11, 12 et 13 octobre et les 13, 14, 15, 16 et 17 novembre 2024. » Centrale for Contemporary art
La dentelle a été réalisée en lin.
photographe : Philippe De Gobert
CLEPSYDRE, UN MÉTIER DE DENTELLE À DEUX CORPS
performance en vitrine du 496 Avenue de la Couronne, Ixelles, collaboration avec Aurélie Delimoy, avril 2022
Clepsydre est un métier de dentelle aux fuseaux pensé pour accueillir deux dentellières travaillant simultanément sur un même ouvrage.
UNE DENTELLE COLLECTIVE ET ÉVOLUTIVE
Ce projet visait à repenser ce médium ancestral ; sortir d’un rapport individualiste à la technique en penchant vers une production à plusieurs mains. Construire son propre métier est aussi une manière de comprendre et de se réapproprier la technique. Aurélie et moi avons pensé et construit Clepsydre dans l’enceinte de ce bâtiment à partir de matériaux de récupération.
UNE VITRINE VIVANTE
A la fin du XIXème siècle, les dentellières jouaient encore de leurs fuseaux dans les vitrines bruxelloises. Aujourd’hui, il n’y en a plus aucune. Nous souhaitions honorer cette pratique d’antan en ouvrant l’atelier au public averti ou non ; partager et sensibiliser. La dentelle qui surplombe le métier a été réalisée au sein même de la vitrine pendant un mois.
photographe et vidéaste: Zoé Namêche