oppression

68 x 30 x 30 cm
Dentelle aux fuseaux. Lin, coton, verre et bois, 2018
Photographe: Zoé Namêche

Oppression, 2018 Sculpture textile de gladys sauvage

Oppression ; une entité sous verre, des miroirs, des projections bleues, des larsens et une déambulation. La structure mère est disposée au milieu de la pièce, autour d’elle, le public, autour de lui, le dispositif numérique. La dentelle est projetée dans plusieurs directions simultanément grâce à deux projecteurs installés l’un face à l’autre, chacun d’un côté de la pièce. Les deux miroirs latéraux et les vitres permettent la décomposition des images de manière hétérogène. Le numérique maltraite et s’approprie l’image d’un savoir-faire d’antan. Sur base d’enregistrements de larsen, le fichier audio englobe huit pistes mixées sur le rythme des pulsations plus ou moins rapide du coeur humain. La projection des lumières est coordonnée avec le son émis lors de l’experience.

Dans une ambiance oppressante, le public se noie dans des dimensions qui lui échappent. Entre production et reproduction, l’oeuvre «originale» n’est plus qu’une notion relevant d’un contexte. Ici, nous formons un tout. Nous construisons et déconstruisons la matière, pour en créer une autre. Par la déambulation des spectateurs entre les projections, il devient lui même influenceur de cette mascarade.

Le dessin même de la dentelle suggère l’abstration d’une peur, d’un dégoût ou d’une fascination pour une chose qui nous est étrangère et différente. Vivant ou mort, humain ou non, une chose, une entité ou un organe, personne ne sait.

Le tout est une recherche sensorielle que j’ai voulu mener en réponse aux métissages actuels: l’homme, le vivant, l’artisanat avec et contre la technologie. A quel prix ces nouvelles collaborations pourraient elle voir le jour? Progrès contre destruction. Cause à effet.